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Type de textesource
TitreTraité de peinture, suivi d’un essai sur la sculpture
AuteursDandré-Bardon, Michel François
Date de rédaction
Date de publication originale1765
Titre traduit
Auteurs de la traduction
Date de traduction
Date d'édition moderne ou de réédition
Editeur moderne
Date de reprintReprint Genève, Slatkine, 1972.

, p. 171

C’est un grand motif d’émulation pour un favori d’Apelle, de penser que les grands maîtres qu’il étudie, qu’il tâche d’imiter, vont être ses juges, et que c’est à leur tribunal que ses ouvrages seront évalués. Mais la plus forte considération qui doit l’engager à prétendre au sublime, c’est le jugement que la postérité portera de ses productions[[3: Long. ch. XII.]]. Si en les envisageant sous ce point de vue, il désespere de rien faire qui lui survive, sa timidité enchaînera ses tableaux. Qu’il se livre donc aux sentimens qu’inspire une noble hardiesse ! Qu’il ne se contente pas de travailler pour ses contemporains, qu’il travaille pour les siécles à venir ! Cette idée l’encouragera à redoubler ses efforts pour atteindre, s’il est possible, au faîte de la perfection. C’est dans cet esprit qu’un grand peintre de l’Antiquité[[3:Zeuxis d’Heraclée.]] se faisoit gloire d’avouer, qu’il travailloit long-tems ses ouvrages : Je veux, disoit-il, qu’ils parviennent aux ages les plus reculés.

Dans :Apelle et le peintre trop rapide(Lien)

, « Usage de la poésie de style et de détail », p. 140

Que la tristesse inexprimable de Jephté prêt à sacrifier sa fille unique, que la douleur accablante d’Agammenon, à qui Calchas demande la mort d’Iphigenie, soient voilées du même manteau, ou caractérisées par des signes également expressifs ! Que les pleurs de l’inconsolable Rachel et sa consternation peignent les sentiments qu’elle éprouve à la vûe de ses enfans égorgés ! Que les mêmes traits retracent dans Agrippine la triste situation où l’a reduite le trépas de son cher epoux Germanicus !

Dans :Timanthe, Le Sacrifice d’Iphigénie et Le Cyclope (Lien)